L'Ortie dioïques
Description de l'Ortie dioïque
(Famille : Urticaceae)
Noms vernaculaires : Grande ortie , Ortie commune , Ortie vivace
Nom médiéval : Ortie dès le XIIe siècle
Habitat : Très commune dans les prairies, décombres et aux abords des habitations.
Origine : Europe
L’Ortie dioïque est une plante vivace pouvant atteindre 1 m de haut, d’un vert sombre, entièrement hérissée de poils urticants. La tige est quadrangulaire, dressée et non ramifi ée. Les feuilles sont opposées, ovales à lancéolées, plus longues que larges et au bord denté.
Les fleurs sont verdâtres et apparaissent de juin à septembre. Elles sont disposées en longues grappes dressées et rameuses, par paires à l’aisselle des feuilles supérieures. Les grappes femelles sont tombantes lorsque les fruits sont à maturité. Ces derniers sont des akènes ovoïdes.
Historique
Déjà connue à la Préhistoire, l’Ortie dioïque était consommée en guise d’Épinard. Au fi l des siècles, des vertus médicinales variées lui sont attribuées : Dioscoride (Ie siècle) puis Galien (IIe siècle) la recommandaient pour ses propriétés diurétique, laxative, hémostatique et pour traiter diverses aff ections cutanées. Au Moyen Âge, elle est utilisée comme légume et est également considérée comme une panacée. L’abbesse Sainte Hildegarde (XIIe siècle) la préconise contre les maux d’estomac, d’autres la recommandent contre les maladies des reins, les maux de tête. Très appréciée jusqu’au XVIe siècle, l’Ortie a fait l’objet de nombreuses recettes culinaires. Mais peu à peu, son usage tombera dans l’oubli.
Culture et saison
L’Ortie dioïque pousse spontanément dans les friches, le long des chemins ou à proximité des habitations. Les jeunes pousses se cueillent dès le printemps. Si la plante est régulièrement coupée, la récolte peut s’étendre jusqu’à l’automne.
Apports nutritionnels et propriétés
Les feuilles d’Ortie dioïque sont riches en protéines, considérées comme le légume vert qui en contiendrait le plus. Avec une teneur importante en vitamines (A, B et C), elles contiennent également de nombreux sels minéraux (calcium, potassium, silice, fer, magnésium). L’Ortie dioïque est inscrite à la Pharmacopée française pour ses parties souterraine et aérienne, notamment les feuilles aux propriétés diverses : diurétique, antirhumatismale, antiasthénique, reminéralisante, antianémique et tonique.
Usages culinaires
Les jeunes feuilles d’Ortie dioïque ont une saveur proche du Haricot vert. Pour faire perdre aux feuilles fraîches leur pouvoir urticant (en dehors de la cuisson), il suffi t de les ébouillanter rapidement, de les hacher ou de les faire sécher avant de les ajouter aux salades. Cuites à la façon des Épinards, elles permettent la confection de gratins, de quiches, d’omelettes, de soufflés ou de soupes.