Les plantes carnivores et les insectes
On les dit « carnivores », elles sont souvent insectivores : fascinantes, les plantes carnivores se nourrissent majoritairement d’insectes, qu’elles attirent puis capturent. Entomophage, chaque espèce a mis au point une technique qui lui est propre, à l’efficacité redoutable. Certains amateurs les cultivent même comme un insecticide 100 % naturel.
De l’appât à la digestion, des techniques de captures incomparables
Parmi le monde végétal, les plantes carnivores se distinguent par leur capacité à attirer, capturer, digérer leurs proies, comme si elles faisaient partie du règne animal. Insectes, micro-organismes… voire même petits mammifères : ce régime alimentaire lui permet de compléter une nutrition plus « classique » pour une plante. Principales espèces connues, pièges utilisés, conseils et astuces pour l’entretien… Retrouvez tout ce qu’il faut savoir sur les plantes carnivores . Avant de pouvoir faire fonctionner leur piège, elles doivent d’abord attirer une proie. Comment les plantes carnivores attirent-elles les insectes ? Généralement, les plantes carnivores jouent à la fois sur une attraction visuelle mais aussi sur le goût ou l’odeur. Leurs feuilles balisent des chemins d’un rouge vif vers le cœur des pièges, tandis que les glandes nectarifères libèrent une odeur similaire à celles des fleurs, pour piéger mouches, papillons ou moucherons. Les pièges à glu imitent à la perfection les gouttelettes d’eau et de nectar sucré, tandis que le Darlingtonia, plus cruel encore, attire l’insecte volant vers le fond de son piège en faisant croire à une échappée possible. Subtiles, les aquatiques Utricularia attirent quant à elles leurs proies en créant une aspiration dans l’eau. En plus d’attirer efficacement les insectes, la plante carnivore sait aussi choisir sa proie !
Quelle espèce de plante carnivore pour quel insecte ?
Les plantes carnivores savent être plus ou moins sélectives. Les appâts qu’elles utilisent, la forme ou le mécanisme du piège leur permettent de ne choisir que certaines proies.
Cette capacité fait aussi l’intérêt de la culture des plantes carnivores : elles sont parfois cultivées comme une protection entièrement naturelle et très originale contre les invasions d’insectes dans la maison.
A disposer en extérieur près de ses entrées ou en intérieur près de fenêtres, une plante carnivore ajoute une touche décorative à la lutte contre les moustiques, les mouches ou les moucherons. Son efficacité n’est pas toujours optimale face aux moustiques mais elle a l’avantage d’être assez facile à cultiver. Il suffit de bien connaître ses particularités et de respecter quelques petits gestes au quotidien : Drosera, Utricularia, Dionaea muscipula retrouvez les plantes carnivores que vous pouvez cultiver à domicile pour lutter contre les moustiques.
Contre les invasions de mouches ou de moucherons, les plantes carnivores pourraient se montrer plus efficaces et tout aussi facile à cultiver à la maison.
Quelle plante carnivore pour lutter contre les mouches ? Si la fameuse Dionaea muscipula s’appelle aussi la « Dionée attrape-mouche » ou l’ « attrape-mouche de Vénus », c’est qu’elle semble spécialisée dans la capture des mouches de type diptère. Première plante carnivore connue, c’est aussi la plante carnivore qui possède le piège le plus spectaculaire. Il se referme sur sa proie en quelques dixièmes de seconde.
Et loin de se refermer sur tout ce qui passe entre ses mâchoires, la Dionée sélectionne et identifie sa proie : est-elle nutritivement intéressante ? Si la proie n’en vaut pas la peine, le piège ne se refermera pas. Située au ras du sol, il lui arrive parfois de capturer aussi les araignées qui font également partie de son alimentation.
Trop léger, souvent en vol, les moucherons pourraient être quant à eux difficilement « piégeables ». Et pourtant, un piège serait bien utile lorsqu’ils infestent nos fruits en cuisine et nos plantations. Quelle plante carnivore pourriez-vous utiliser contre les moucherons ?
Le Drosera, et plus particulièrement le Drosera capensis semble s’en être fait une spécialité : les longues feuilles collantes piègent les pois plume puis les enserrent pour les maintenir captifs. Intérieur ou extérieur, exposition et arrosage, substrat… il est lui aussi assez facile à cultiver, à condition de bien respecter quelques gestes essentiels à son bien-être.