Les habitudes alimentaires au Moyen âge
Les habitudes alimentaires au Moyen Âge étaient conditionnées par la médecine (théorie des humeurs), la classe sociale (paysan ou noble), la religion, mais aussi par la saison et le statut (enfant, adulte ou malade).
Quotidiennement, on consomme au moins autant de légumes (verts, secs ou sous forme de tubercules) et de féculents que de viandes. Cependant, les légumes prédominent dans la ration alimentaire des paysans (90% de la population), comparée à celle de la noblesse, plus diversifiée, abondante et riche en viandes.
Ces derniers ne consomment que de rares légumes « feuilles ». Riche en fibres, vitamines, minéraux et oligo-éléments, chaque légume apportait son lot de nutriments et de bienfaits.
Les fruits étaient essentiellement consommés en entrée, pour ouvrir l’appétit par leur acidité.
Poissons, volailles et viandes rouges (en particulier le boeuf, mais aussi les gibiers) apportaient protéines et graisses à forte valeur énergétique. Contrairement aux idées reçues, le porc ne constituait qu’un pourcentage très limité du régime alimentaire de l’époque. L’eau, aromatisée aux plantes médicinales et à base de racines riches en glucides, était fermentée pour l’enrichir de bactéries aux bienfaits sur la santé hépatique, immunitaire et des voies digestives.
D’innombrables épices et condiments venaient également apporter leurs bienfaits santé, augmenter la saveur des aliments, faciliter la digestion, transformer les plats les moins nobles et éblouir les convives par leurs couleurs !
Le sucre cristallisé, venu de Perse, était acheté chez l’apothicaire à prix d’or, alors que le miel constituait véritablement la seule source de sucre de grande consommation chez nos anciens. Les herbes aromatiques au goût sucré, comme le Fenouil et le Cerfeuil, étaient utilisées dans les pâtes des gâteaux et des crêpes.