Comment nourrir les plantes carnivores ?
Fascinantes, originales… les plantes carnivores investissent nos foyers, pour le grand plaisir des amateurs et des collectionneurs. Si la plante se nourrit seule dans la nature, comment apporter à notre invitée tout ce dont elle a besoin ?
Nourrir sa plante carnivore : attention, fragile !
Dans la nature, une plante carnivore se nourrit des nutriments qu’elle puise du sol, ainsi que d’insectes, invertébrés… et même de petits mammifères. Aliments, pièges, digestion… retrouvez tout sur la nutrition des plantes carnivores .
Cultivée, la plante carnivore capture beaucoup moins de proies : il reste très déconseillé de nourrir soi-même sa plante carnivore. Rien ne sert d’attraper soi-même des mouches pour en nourrir sa plante !
Il est toujours amusant de voir une Dionée se refermer sur un insecte qu’on lui aura donné. Mais cela lui fait aussi courir un risque de « gavage » : dans la nature, la plante carnivore ne se nourrit que de ce dont elle a besoin. Nous-même connaissons mal ce besoin, très limité, et dès lors que l’on intervient, il est fréquent de trop les nourrir. Trop nourrie, une plante carnivore laisse la proie se décomposer sur place, laissant de nombreux déchets qui lui sont nocifs. Plus grave, les plantes carnivores peuvent être sujettes aux « indigestions » en produisant trop d’enzymes : les feuilles pourrissent, les pièges se détruisent, et la plante meurt peu à peu.
Il est toutefois possible de donner à sa plante un petit insecte de temps en temps, sans en abuser. Dans ce cas, il vaut mieux choisir une période de croissance, au printemps ou au début de l’été.
L’insecte doit être vivant, et de la taille d’une proie naturelle, qui aurait pu être attrapée par le piège en pleine nature. Et contrairement aux idées reçues, une plante carnivore ne doit pas être nourrie de viande crue, hachée ou non… elle est un végétal ! < h2> Le substrat et les substituts alimentaires
Sans insectes, comment être sûr que sa plante ne manque de rien ?
L’utilisation d’engrais peut être également très nocive pour les plantes carnivores, habituées aux sols pauvres comme les tourbières, les sols sableux ou marécageux. L’engrais, comme un terreau pour plantes d’intérieur serait beaucoup trop riche en éléments nutritifs.
Pour bien accueillir la plante, le substrat doit être composé de tourbe blonde de sphaigne pour assurer l’acidité du sol, et d’un peu de sable neutre, sans calcaire, pour un bon drainage. Ce mélange convient à la majorité des plantes carnivores, sachant que toutes ont des besoins plus ou moins spécifiques en raison de leur origine géographique. Le substrat doit toujours être bien humide.
Les plantes carnivores doivent être arrosées souvent, avec de l’eau de pluie ou de l’eau déminéralisée. Et pour un maximum de confort pour la plante, l’astuce est de la laisser dans une salle de bain bien lumineuse.
Certains connaisseurs utilisent en plus des substituts alimentaires, pour compléter l’alimentation de leur plante : pollen, lait… et même nourriture en paillette pour les poissons !