La biodiversité en ville

Nos océans de bitume fourmillent d’une biodiversité qui a su s’adapter à nos modes de vies urbains ! Végétaux, petits animaux, insectes, ils forment de micro-écosystèmes en cohabitant avec nous, et nous rendent bien plus de services qu’on ne le soupçonne.

Végétaux, petits animaux, insectes, ils forment de micro-écosystèmes en cohabitant avec nous, et nous rendent bien plus de services qu’on ne le soupçonne. Dépolluer notre air, réguler les températures et l’humidité, limiter la prolifération des nuisibles, ou simplement améliorer notre qualité de vie, la biodiversité des villes est un trésor à encourager et protéger.

 Les usages De la biodiversité en ville ?!

Si l’urbanisation est souvent responsable de grandes pertes pour les écosystèmes, certaines espèces survivent et s’adaptent à la ville et à ses contraintes. Bien que dominée par les individus, la biodiversité en ville a su trouver sa place et ne demande qu’à être encouragée.

Il y a celle que l’on cultive : les balcons fleuris, les rebords de fenêtres à aromates, les jardinières, les parcs et jardins publics, les berges végétalisées, les arbres sur les trottoirs, les ronds-points colorés…selon les climats et les préférences on y croise des plantes d’ornement, des feuillus persistants ou saisonniers…toute une biodiversité végétale choisie pour ses qualités esthétiques et sa robustesse en milieu urbain.

Et puis il y a celle qu’on ne commande pas : les oiseaux qui nichent sous les tuiles, les petits rongeurs qui profitent d’un coin moins fréquenté, les insectes qui sautent sur le moindre petit bout de verdure, les fleurs et plantes qui jaillissent entre deux pavés…toute une faune et une flore qui a su s’adapter à la ville pour en faire son terrain de vie, et de jeu. Pour peu qu’on la laisse faire, elle peut se montrer surprenante et tout à fait fascinante.

La ville est un écosystème comme les autres : là où il y a du vert, il y a de la vie !

L’importance de la biodiversité en ville

La biodiversité se rend service en contribuant à donner un cadre de vie équilibré à différentes espèces dont nous faisons partie. Mais c’est peut-être en ville que son importance, pour nous autres humains, est la plus évidente. La biodiversité permet d’améliorer la résilience de nos villes face au changement climatique. Les épisodes caniculaires de plus en plus fréquents ces dernières années fournissent un parfait exemple de l’importance de végétaliser nos villes : les végétaux captent du carbone, relâchent de l’oxygène et entretiennent autour d’eux, par leur « transpiration », un taux d’humidité adapté à leur croissance. Ce mécanisme de régulation peut jouer à grande échelle pour aider à faire baisser de quelques degrés la chaleur stockée par le bitume et compenser l’effet « cloche » des gaz à effet de serre. En plein été, les parcs et jardins sont de vrais îlots de fraîcheur ! Au-delà de l’effet climatiseur, rétablir des zones végétalisées, comme des zones humides, permet par exemple d’absorber les excédents d’eau de pluie ou de renforcer la capacité des berges des rivières à limiter les dégâts en cas de crue.

Mais la biodiversité en ville peut aussi contribuer à la bonne santé de l’écosystème dans sa globalité : les plantes et végétaux aident à dépolluer l’air et les sols en captant les poussières et particules ainsi que les métaux lourds. Placés en bordure de cours d’eau, ils peuvent aussi maintenir la qualité de l’eau en filtrant les polluants. La faune, elle, joue un rôle essentiel dans l’entretien de la biodiversité végétale, notamment en permettant sa régulation et sa dispersion.

Et n’oublions pas que nos villes peuvent aussi être des pauses et des relais à l’échelle d’un territoire bien plus vaste : les espaces de végétation fournissent des abris temporaires aux oiseaux migrateurs par exemple, et assurent une continuité écologique d’un écosystème à l’autre, plutôt que de représenter une rupture tout en béton.

Enfin, la biodiversité en ville est un facteur d’amélioration de notre qualité de vie au quotidien. Elle est un élément important et scientifiquement reconnu de réduction du stress et de l’anxiété. L’OMS recommande même la proximité, pour tout citadin, d'un espace vert de surface minimale de 0,5 ha à moins de 5 minutes de marche de son domicile. Elle offre des moments de répit, des espaces de rencontre, des supports de sensibilisation et d’éducation, et nous rappelle que nous faisons partie d’un tout dans lequel nous avons un rôle à jouer.

Des grands parcs aux toits végétalisés, en passant par les Zones de Bzzz, les écoquartiers ou les plantations aux pieds des arbres, il n’y a pas de petite contribution !